processus d'écriture
L'autre jour j'ai fait une story sur Instagram indiquant que je commençais à écrire un nouveau roman. J'ai alors reçu quelques messages pour me dire qu'il serait intéressant que je m'exprime sur mon processus d'écriture. Pourquoi pas ! Sur le coup, j'y ai vu l'occasion de parler de ce que je préfère faire et avec les jours qui passaient, je ne voyais pas du tout comment l'aborder sur Instagram. Autant j'aime Instagram pour tout un tas de choses, mais faire des stories face caméra en disant "j'écris comme ci, comme ça"... Je trouvais que ça sonnait faux ! Ce blog étant en perdition (meuh non), j'y ai vu l'opportunité de lui apporter un coup de renouveau. Si l'accueil de cet article se fait chaleureux, pourquoi ne pas parler plus souvent d'écriture ?
Je commence cet article sans plan. Je ne vais pas vous dire "comment écrire un roman", je vais uniquement vous parler de ma routine, ou non-routine concernant mon processus d'écriture. Avant toute chose, j'écris "officiellement" depuis 2014. Date à laquelle j'ai commencé à écrire mon premier roman. Ce n'est pas vieux. Ado, j'écrivais des poèmes (beaucoup beaucoup) et je tenais des journaux intimes. Mais je n'avais jamais été dans cette démarche d'écrire une histoire. Quand j'ai commencé l'écriture de mon premier roman, je n'avais pas de routine. Un soir, dans mon lit, j'ai sorti mon ordinateur et j'ai écrit une première page. Puis vingt pages ont suivi au bout de quelques jours. À partir de là, j'ai fait lire à mon entourage. J'ai eu quelques encouragements, alors j'ai voulu continuer. Au même moment, je perds mon job, je me retrouve au chômage. J'entame alors un rituel d'écriture : 2 heures tous les matins de 10h à 12h, sauf le week-end. Presque un mini job dans ma journée. C'est là que j'ai pu écrire la majorité du roman, ça allait extrêmement vite MAIS je ne relisais rien. J'écrivais, j'avançais, je déversais tout sans regarder en arrière. Mon objectif : avancer coûte que coûte. Après ça, j'ai retrouvé un job et je n'ai pas écrit pendant au moins six mois. Rien, que dalle. C'était terrible. Je savais que j'avais ce bébé dans mon ordinateur, mais j'étais intellectuellement et émotionnellement occupée avec autre chose. C'était comme un rejet, une procrastination absurde. Au bout de quelques temps, je ne sais pas comment, j'ai eu la force de remettre le nez dedans. Souvent d'ailleurs, on m'a dit que la première partie de mon roman est différente de la seconde. C'est cette coupure. J'ai relu le début, j'ai corrigé quelques trucs et je suis repartie en quête de mon histoire mais c'était lent. C'était fastidieux. Le fait d'avoir un job (dans lequel je devais beaucoup écrire) et en même temps écrire mon roman était pénible. Surtout que replonger dans mon histoire me remettait aussi face à certaines valeurs que j'avais voulu défendre en commençant ce projet... Bref !
Je change de nouveau de job, je me mets en freelance. J'ai donc du temps et mon roman devient une priorité. Même chose, tous les jours, j'écris. Pas forcément sur des horaires fixes mais je suis quand même plus créative le matin. Il m'a fallu deux ou trois mois pour le terminer. La suite, vous la connaissez.
J'ai toujours écouté les interviews d'auteurs avec beaucoup de curiosité. Comment écrivent-ils ? Et j'étais toujours surprise d'entendre qu'ils écrivaient tout le temps, tous les jours, c'est presque viscéral. C'est quelque chose que personnellement je n'ai jamais expérimenté. J'ai des périodes où j'écris tous les jours, mais aussi des terribles trous où pendant un mois, deux mois, trois mois, je ne fais rien. Pendant ces périodes, je lis beaucoup plus, je me nourris de choses et surtout j'attends l'idée.
Le concept d'idée est assez drôle car ce que dit Elizabeth Gilbert dans son livre Comme par Magie est très vrai. Ça arrive comme ça dans un coin de la tête et ensuite soit ça reste et ça commence à germer, soit ça part. Mes idées d'écriture m'ont toujours procuré cette sensation. Le second livre que j'ai écrit, assez rapidement après le premier et assez vite tout court (9 mois) venait d'une idée que j'avais eu deux ans plus tôt. Je l'ai écrit assez facilement. J'avais pris un grand carton de couleur et j'avais fait un plan, des schémas, des annotations. Pour la première fois, j'avais travaillé le livre avant et de manière assez visuelle. Résultat de l'exercice : pas si convaincant.
Mon premier livre m'avait fait souffrir d'un manque de structure. J'ai essayé sur le deuxième et j'ai découvert que ma méthode "carton-post-it-fluo-annotations" n'était pas idéale. J'ai quand même fait le livre, mais toujours avec ce "feeling" qui donne le vertige dans les périodes de doute ou lors de période d'arrêt. Comment reprendre sérieusement un livre si on n'y touche pas pendant un mois ? Pour mon cerveau c'était compliqué, ça me demandait un temps pour replonger dedans.
J'en suis arrivée au point où il fallait que j'arrive à créer une logique d'écriture, à avoir une technique tout simplement ! Et ce sera l'objet du prochain article, si vous voulez !
Dites moi en commentaire si ce genre de sujet vous intéresse ! Vraiment ! Êtes-vous (toujours) là ?
xx
J'en suis arrivée au point où il fallait que j'arrive à créer une logique d'écriture, à avoir une technique tout simplement ! Et ce sera l'objet du prochain article, si vous voulez !
Dites moi en commentaire si ce genre de sujet vous intéresse ! Vraiment ! Êtes-vous (toujours) là ?
xx
Merci pour cet article ! C'est intéressant de voir comment s'y prennent les autres !
RépondreSupprimerAh ah, le suspense... Vivement le prochain article !
Merci beaucoup Sophie pour ton commentaire !
SupprimerMerci beaucoup pour cet article, c'est vraiment intéressant de voir comment chacun s'organise et vit son écriture au quotidien :)
RépondreSupprimerMerci Alix ! <3
SupprimerMerci Manon pour cet article. Il est toujours intéressant de savoir comment ça fonctionne chez les autres :)
RépondreSupprimerHâte de lire la suite.
Merci beaucoup Adeline !
SupprimerQuel plaisir de te relire! Je trouve toujours ça intéressant de voir comment les autres écrivent. Finalement, on a beau lire des méthodes, chacun à la sienne car l'écriture est quelque chose de si intime et la muse si capricieuse! Après pour ce qui est de la structure, je pense que la rigueur n'est pas la même si on écrit un policier (il faut quand même se creuser la tête pour les indices!) ou si on écrit des mémoires (ou pour le coup le "ça sort comme ça vient" est peut-être plus approprié). Je pense qu'il est aussi important de prendre du recul même si cela veut dire arrêter de travailler sur un livre pendant un mois car après certaines choses sautent aux yeux plus facilement.
RépondreSupprimerMerci beaucoup Amélie !
SupprimerEt oui tu as raison, ça dépend du type de romans et tout à fait d'accord aussi sur la prise de recul... Très important !
C'est passionnant de lire ces coulisses, j'ai hâte d'avoir les prochains épisodes !!
RépondreSupprimerJe trouve vraiment ça intéressant de connaitre les techniques d'écriture de chacun-e. Personnellement, j'ai commencé un roman à l'occasion du NaNoWriMo 2017. J'ai écris comme une forcenée pendant un mois, j'ai fini les 150 premières pages. Je ne suis qu'au tiers de mon histoire. Je suis arrivée fin novembre épuisée, alors j,ai pris une pause... et voilà 2 ans qu'elle dure. Je me dis qu'il faudrait vraiment reprendre, mais pour cela, il faut que je relise les 150 pages, et cela me semble insurmontable.
RépondreSupprimerPeut être que je me remotiverai à l'occasion du NaNoWriMo de cette année !
haha comme je comprends ce que tu écris ! trop écrire d'un coup et se faire une pause peut-être risqué en effet surtout à cause de cette relecture... Je comprends, je l'ai vécue aussi. Mon astuce, un dimanche pluvieux, tu prends ton manuscrit et tu mets un minuteur de 25 min, et pendant ces 25 min tu lis. Pour moi, c'est LA solution pour relancer la machine! ;) J'espère que ça peut t'aider !
SupprimerJe pense que je vais effectivement tenter le coup ! Il y a un an je voulais imprimer les 150 pages pour les relire sur papier mais le prix et "l'effort" à faire de devoir aller chez l'imprimeur m'avaient finalement découragée (j'ai bien conscience que c,est un côté procrastinateur et une excuse à la con^^). Je pense qu'il y a vraiment moyen que je m'y remette cet hiver, je le ressens pas mal comme un besoin en ce moment, ce qui ne m'était pas arrivé depuis longtemps !
SupprimerJe comprends tout à fait, au début aussi je tenais à imprimer et après avoir mis des centaines d'euros dans mes manuscrits je me suis résolue à la relecture sur ordinateur, qui finalement n'est pas si terrible ! A voir !
SupprimerArticle super intéressant, ça fait plaisir de lire ce genre d'article quand on est passionné par l'écriture. Merci pour ton partage sur ton expérience.
RépondreSupprimerMerci beaucoup Amandine <3
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