Lecture #91
Lors du week-end du 1er mai, j'ai BEAUCOUP lu. Autant ces derniers temps, je traînais la pâte pour lire, autant durant ce week-end, j'ai eu un vrai besoin de m'inspirer et de lire des livres que j'avais envie de lire. L'autre jour, en allant dans une librairie rennaise présenter mon livre (sans suite), je suis tombée sur ce livre de Ovidie. Porno Manifesto date de 2002. Je le dis, car je m'en suis rendue compte à la fin et ça change la donne. Le livre était présenté en mode "pas si vieux que ça". Bref. Pourquoi j'ai acheté ce livre ? Depuis mon amour incroyable pour Jessie Andrews (ex star du porno), je m'intéresse à cet univers qui incarne le Mal absolu pour notre société bien judéo-chrétienne. Quand je vois Jessie Andrews, j'ai dû mal à me dire que l'industrie du porno est plus trash que l'industrie du cinéma (affaire Weinstein, bonjour). Sans tout mélanger, j'avais envie d'avoir l'avis d'une professionnelle du milieu, qui plus est féministe. Du moins, d'un certain genre.
Non, les actrices porno ne sont pas des femmes soumises qu'on viole matin et soir. Voilà, c'est déjà une première chose qu'on peut dire selon Porno Manifesto. J'ai été heureuse, rassurée de savoir que la carrière d'une actrice (ou d'un acteur d'ailleurs) est un choix. Sinon, pourquoi certaines actrices le feraient si longtemps.
Être acteur porno, c'est être acteur. Oui ! Mais qu'on le dise clairement. C'est du cinéma, ce n'est pas la réalité. Qu'on le dise aux jeunes, aux enfants. Puisqu'il suffit de taper "porno" dans Google pour avoir pléthore de sites explicites. J'ai d'ailleurs été RAVIE d'apprendre que si on privilégiait les mecs avec des grosses bites, c'était pour mieux gérer la demie molle pendant la pénétration. Oui, je viens d'écrire ça sur mon blog. Bah avec une petite bite... Tu vois le tableau ! Bref !
Ce que je veux dire, je ne défends pas le porno, mais je trouve que l'hypocrisie dans laquelle on évolue par la diabolisation de cette industrie qui se fait un fric fou depuis des décennies, VS la glorification du Cinéma avec son festival de Cannes et son ambiance tout aussi malsaine, VS les pubs à la télévision qui nous montre du cul toute la sainte journée. Elle est où la dévalorisation de la femme ? Partout !
Pour ce qui est du côté obscur de la chose, bien sûr, il y a des choses pas nettes, mais Ovidie en fait une métaphore merveilleuse : bannir le porno, ce serait comme arrêter de manger des cèpes sous prétexte qu'il existe des champignons vénéneux.
J'ajoute aussi que ce livre est un véritable plaidoyer au "vrai" féminisme. Est-ce que les femmes doivent vraiment être l'égal de l'homme ? En quoi l'homme est-il l'exemple même de la liberté et d'apothéose humaine ? Réfléchissez à ça et lisez ce bouquin.
Gros bémol cependant. Le livre date de 2002. 16 ans se sont écoulés depuis, internet s'est enflammé, le X forcément aussi... Qu'en est-il aujourd'hui ?
xx
Commentaires
Enregistrer un commentaire
Merci pour vos commentaires ! C'est toujours un plaisir de vous lire. Et si vous avez une question, j'y répondrai avec plaisir :-)